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Relations économiques entre la Chine et le Maghreb
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11 janvier 2006

Economie : Textile chinois: Europe et Maghreb, même péril!

http://www.yenoo.com/fr/news+article.storyid+453.htm



yenno

« Economie : Textile chinois: Europe et Maghreb, même péril! Posté par lakil le 27/4/2005 18:05:23 (204 lectures) Articles du même auteur.

Une audition sur l’avenir du secteur textile et habillement dans l’Union européenne à Bruxelles, la semaine dernière, a permis au ministre tunisien de l’Industrie, Afif Chelbi, de se faire l’avocat de l’industrie textile des pays du sud de la Méditerranée. Au nom de trois pays Meda producteurs de textile (Maroc, Tunisie et Egypte), le ministre a plaidé auprès des parlementaires européens, des responsables de la Commission.

- L’Economiste: Quel est votre principal message aux responsables européens?
- Afif Chelbi: J’ai parlé à nos amis européens au nom de la production industrielle de la zone Meda. J’ai repris le discours de plusieurs économistes européens importants qui disent que pour que l’Europe ne devienne pas une friche industrielle dans dix ou vingt ans, la seule solution serait qu’il y ait des péréquations de coûts entre des usines implantées au sud de la Méditerranée
et des usines situées en Europe pour résister à la concurrence asiatique et américaine. Nous avons des centaines d’exemples d’usines européennes qui devaient fermer dans le nord et qui ont créé des filiales dans le sud.
Tout en gardant des usines en France, en Italie ou en Espagne, ces usines, grâce à la productivité de l’ensemble, sont devenues compétitives sur le marché international. Nous avons des centaines d’exemples non seulement dans le secteur des textiles mais aussi dans les faisceaux de câbles pour les automobiles. C’est vrai qu’avec les salaires européens, l’avenir de l’industrie européenne face à la concurrence chinoise et autre est vraiment menacé. C’est ce qu’a fait le Japon avec le sud de l’Asie. C’est ce qu’ont fait les Etats-Unis avec le Mexique. Et nous estimons que l’Europe fait moins avec son sud que les deux autres espaces mondiaux. Nous demandons donc à nos amis européens d’agir pour une plus grande intégration industrielle entre les deux rives de la Méditerranée.

- En somme, Union européenne et zone Meda, même combat contre les Chinois?
- C’est même combat pour la sauvegarde d’une production industrielle dans la zone Euromed. Je pense que les députés européens et les responsables européens que j’ai rencontrés et qui ont assisté à l’audition publique sont allés dans le même sens que mon intervention. J’ai discuté avec le représentant de la Commission
européenne et ce qu’il m’a dit est extrêmement positif et va tout à fait dans le sens des demandes que nous avons faites.

- Le plan de combat textile signé entre les trois pays Meda, ça consiste en quoi?
- Les trois pays, Maroc, Egypte et Tunisie, nous avons fait le 12 avril dernier des propositions à la Commission
européenne pour nous aider à relever le défi des exportations textiles chinoises. Nous lui avons demandé, d’une part, de prendre un minimum de mesures de sauvegarde tel que prévu par les accords de l’OMC, car nous nous situons toujours dans le cadre de l’OMC et nous ne demandons pas le retour aux quotas. D’autre part, nous souhaitons des mesures d’appui logistique et technique pour épauler le tissu industriel pour toute la zone méditerranéenne concernée. Nous ne demandons pas d’argent. L’aide que nous réclamons est une assistance sous forme d’expertise européenne. C’est des hommes/jour d’expertise européenne qu’il nous faut le plus dans le sud. On ne demande pas des sommes sonnantes et trébuchantes mais de l’assistance technique d’experts en la matière. On demande aussi la sauvegarde de la compétitivité des entreprises textiles aussi bien du sud que du nord. Car beaucoup d’usines européennes sont installées notamment en Tunisie et au Maroc.

- Quelle est l’attitude de l’industrie textile européenne face à vos demandes?
- Nous sommes totalement en phase avec les industriels européens et en particulier leur représentant qu’est Euratext. Nous avons le même langage avec toutes les fédérations professionnelles européennes. On se voit d’ailleurs très souvent avec les leaders de ces fédérations.

- Que répondez-vous aux arguments des textiliens chinois?
- Au niveau des chiffres, je pense que ceux-ci parlent d’eux-mêmes. En une vingtaine d’années, la Chine a triplé ses exportations sur le marché européen. La Chine
a un droit légitime de développer et de défendre ses intérêts industriels. Mais du moment qu’elle a adhéré à l’OMC, il est de son devoir de respecter les règles de l’OMC qui prévoient clairement que toute perturbation rapide du marché ne peut pas être acceptée. Dans tout marché de libre-échange, il y a des règles car un marché sans règles ne peut pas fonctionner.
D’autre part, il y a un certain nombre de secteurs industriels, comme le textile, qui ne peuvent être que de proximité. C’est-à-dire que si la Chine
peut approvisionner l’Europe pour un certain nombre de produits textiles, dans beaucoup d’autres produits, j’estime que les producteurs européens et maghrébins peuvent être compétitifs.
Il n’y a pas seulement la «compétitivité-prix», il y a aussi la «compétitivité-hors prix», comme le délai rapide de livraison au consommateur européen, la qualité des produits, etc. Donc, un certain nombre d’éléments font que nous pouvons être compétitifs vis-à-vis des producteurs chinois. Sur le jeans à 20 euros, on ne peut pas être plus compétitifs que les Chinois. Mais sur les jeans à 120 euros, sur les chemises à 200 euros prix public, dans lequel le prix de revient industriel n’est que de 15 à 20%, là on peut être compétitifs. Notre message est le suivant: il faut qu’il y ait une division internationale du travail permettant à la Chine de se développer mais qui devrait permettre à nos économies du sud de se développer également.

- Quel est le minimum de mesures que vous espérez de la part de la Commission ?
- Ce sont essentiellement des mesures de sauvegarde pour les produits sensibles. Nous espérons aussi qu’elle puisse renforcer les programmes d’assistance technique en direction des pays du sud. L’UE peut nous aider davantage sur le plan technique et sur la formation. Car pour fabriquer des produits haut de gamme, il faut beaucoup d’expertise, il faudrait aussi que nous puissions participer aux programmes européens de R&D dans le secteur du textile/habillement, chose que nous n’avons pas le droit de faire actuellement. On demande aussi à l’UE de gérer le marché du textile de manière à ce qu’il n’y ait pas de perturbation, qu’il n’y ait pas d’explosions des importations de produits chinois sur le marché européen comme on le voit aujourd’hui.

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Europe du textile: 2,5 millions de salariés



Lors de l’audition publique de la semaine dernière sur «L’avenir du textile et de l’habillement après 2005» à laquelle elle a participé, Tokia Saïfi, rapporteur au Parlement européen, a rappelé le poids économique et social de ce secteur en Europe: plus de 2,5 millions de salariés dans 170.000 entreprises - dont 95% de PME -, et un volume d’affaires de 214 milliards d’euros. L’UE est, après la Chine
, le deuxième plus grand exportateur de textile et d’habillement. Citant les conclusions du groupe de haut niveau mis en place pour étudier l’avenir du secteur textile dans l’Europe élargie, elle estime qu’au niveau commercial, la stratégie la plus appropriée est de se concentrer sur les avantages concurrentiels de l’industrie européenne.
Ceci suppose la mise en place effective d’une zone de libre-échange paneuropéenne et le respect par le marché d»une concurrence loyale et équitable. Tokia Saïfi a demandé à l’UE, en collaboration avec les Etats membres, de s’assurer que le marché du textile et de l’habillement soit un marché «équilibré, sain et loyal», et que les échanges avec le reste du monde soient fondés sur les principes «d’équité et de réciprocité».
Deuxième exportateur mondial, l’Europe applique les droits de douane les plus faibles du monde, avec une taxation moyenne à l’import de 7,5%! «Les produits européens, pour rester compétitifs, doivent bénéficier d’un libre accès au marché des pays tiers: c’est là un intérêt offensif majeur pour l’industrie textile européenne», a déclaré Tokia Saïfi. Celle-ci a aussi dit que la levée des quotas ne doit pas avoir comme conséquence la déstabilisation d’un marché qui doit avant tout rester concurrentiel. Pour cela, elle a exigé que l’Europe maintienne une position ferme contre les pays qui ferment leurs frontières à son industrie, ou qui après les avoir ouvertes, imposent des mesures dont les conséquences en sont similaires. La rapporteur a demandé à la Commission
européenne de continuer à encourager les pays de l’OMC -à l’exception des pays en développement les plus vulnérables- à baisser leurs droits de douane vers un niveau commun le plus bas possible.



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En cinq ans, la Chine
prendra la moitié du marché européen !
A l’initiative de la Tunisie, conjointement avec l’Egypte et le Maroc, les fournisseurs et clients de textile/habillement les plus significatifs de l’Union, un mémorandum a été remis le 12 avril à la présidence du Conseil des ministres de l’UE (Luxembourg) et à la Commission européenne. Les trois pays y affirment leur inquiétude face à la montée en puissance commerciale de la Chine. Comme remède, ils suggèrent d’agir pour un espace euromed de production intégré, seul à même de permettre au sud, mais également au nord de la Méditerranée,
de faire face aux ensembles régionaux américains et asiatiques et d’assurer la sauvegarde d’une production industrielle significative.
Les trois pays notent que la part des exportations de textiles de l’Union européenne dans les exportations mondiales est passée de 49,4% en 1980 à 34,2% en 2002, au profit notamment de la Chine, dont la part a triplé au cours de la même période, en passant de 4,6% à 13,5%. A l’horizon de 2010, la Chine pourrait, selon la troïka méditerranéenne, couvrir 40 à 50% des importations d’habillement de l’UE, contre 25% en 2001. Cette situation risquerait de s’aggraver encore à la lumière de la progression des exportations asiatiques au cours du premier semestre 2005 sur le marché européen. Le mémorandum souligne que le secteur textile-habillement est l’une des activités typiquement euroméditerranéennes du fait du croisement d’intérêts et du potentiel d’opportunités, de complémentarité et d’intégration que recèle ce secteur aux niveaux des investissements, de la production, des échanges et de l’emploi. Les trois pays affirment que l’importance économique et sociopolitique de ce secteur et la progression des exportations asiatiques sur le marché européen, suite au démantèlement des accords multifibres, et les pertes d’emplois irrémédiables militent en faveur de l’accélération de la mise en œuvre des propositions de la Commission
européenne et des ministres euroméditerranéens de l’Industrie à travers notamment «une dérogation unilatérale d’urgence de l’UE ciblée et temporaire des règles d’origine en faveur des pays euroméditerranéens concernés», en attendant l’application du cumul paneuroméditerranéen, le passage de la sous-traitance à la cotraitance, la formation et la participation aux programmes européens de recherche et développement.
Ils proposent également l’intégration progressive du secteur entre les deux rives de la Méditerranée: encouragement du partenariat, création de filières, de réseaux et de mécanismes communs dans le cadre d’une stratégie combinant recherche, formation, production et services dans un esprit de solidarité, d’appropriation et de codéveloppement. Ils réclament de la Commission européenne qu’elle fasse respecter les règles de la concurrence, au besoin par «des mesures de sauvegarde appropriées» si le commerce avec la Chine
s’avérait dommageable.

source:© 2001 L'économiste

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Commentaires
D
J'ai 16ans je vit en Belgique et je trouve votre article trés intérressant surtout qu'il m'aide a faire un travail en sciences eco qu'il me faut rendre mercredi06/12/06.pour ce travail j'ai besoin du vrai nom de l'auteur si vous pouviez me le donnez se serai sympa car j'imagine que lakil est un pseudo..<br /> merci d'avance.
B
Je vous remercie d'avance pour m'aider ou me proposé un plan sur le thème: impact de la chine sur le monde de l'habillement ou du prêt-à-porter". <br /> merci beaucoup.
Relations économiques entre la Chine et le Maghreb
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