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Relations économiques entre la Chine et le Maghreb

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5 novembre 2010

Au service des PME

Alors qu'il devient de plus en plus urgent de se développer à l'échelle international, certaines sociétés permettent de construire ce pont. Ces sociétés, venant à l'aide des PME n'ayant pas les moyens financiers ou humains, se sont créées afin de venir en aide aux plus limitées. Ainsi, l'Asian MEditterranean Business Enterprise (AMEBE) est une société qui s'est constituée dans le seul but de promouvoir l'internationalisation des petites et moyennes entreprises. Cette internationalisation pourra donc se faire à travers les voies numériques via la prestation de services informatiques. Mais également grâce à la voie plus classique en servant d'une part d'intermédiaire entre les clients et les fournisseurs qui ont du mal à se trouver, et d'autre part, en aidant les PMEs limitées financièrement lors de leurs voyages d'affaire principalement en Chine.

Sami Danguir, PDG d'AMEBE (www.asianmedbusiness.com),estime qu'il est nécessaire de venir soutenir les entreprises qui souhaitent s'en sortir mais qui néanmoins sont limitées humainement et financièrement. C'est pourquoi, nous voulons leur tendre la main pour la prospection des marchés asiatiques, et la création d'un portefeuille fournisseurs et/ou clients. Aussi, le premier objectif d'AMEBE est de proposer des services d'intermédiaire entre les clients et fournisseurs au prix le plus bas. Nous ne voulons pas réussir une opération et terminer notre relation avec notre clients dans des conditions pas très enviables pour notre client. Au contraire, nous souhaitons entretenir une relation de suivi et de long terme avec nos clients. Pour cela, la confiance est une donnée nécessaire mais pas suffisante. En effet, il faut suivre toutes les opérations de leur début à leur conclusion afin de rassurer le client.Aussi, notre site web en quatre langues est là pour insister sur le fait que nous nous adressons à toute la planète sans nous limiter géographiquement.

Ce genre de société se développent de manière exponentielle. Or, rares sont celles sur lesquelles une PME, n'ayant pas accès au recours de suivi des opérations,  pourra faire confiance. Quelle est alors l'avantage de travailler avec AMEBE ?
AMEBE a la force d'inter-agir à l'échelle internationale, et par conséquent, d'être présente à cette échelle. Nous aimons nous considérer comme une Entreprise solidaire. Nous permettons à nos partenaires de parler à notre noms. Aussi, nous acceptons les associations avec d'autres entreprises ou individus sur le long terme ou sur les opérations, où chacune d'elle permet un partage complet des bénéfices de manière équitable.
Ainsi, AMEBE se distingue des autres sociétés chinoises, hong kongaise, du Maghreb, ou de France par sa présence physique et sa capacité de suivi et d'être suivi dans chacun de ses territoires.

 

 

 

www.asianmedbusiness.com


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13 janvier 2006

Le retour de quotas profite au Maghreb

Voici un article assez bref sur les effets bénéfiques du retour aux quotas pour les pays du Maghreb :
lien :

http://www.yabiladi.com/article-economie-570.html

yabiladii

« Le bras de fer commercial qui oppose Pékin à l'Europe et aux Etats-Unis dans le dossier textile depuis neuf mois fait, contre toute attente, quelques heureux. Certains pays, ont en effet commencé à profiter du dépassement des quotas et du blocage de produits chinois en douanes pour reprendre la main. Ce n'est pas la panacée pour lutter contre ce rouleau compresseur, mais c'est une bouffée d'oxygène. En particulier pour les pays du Maghreb, comme le Maroc, qui sont passés très près de la catastrophe.

Avec une baisse de ses exportations textiles de l'ordre de 20% au cours du premier semestre, le Royaume dont l'économie dépend fortement de ce secteur d'activité, a craint le pire. Aujourd'hui, il respire. Un peu. «Après la grande ruée vers

la Chine

qui a suivi la levée des quotas, les industriels européens reviennent maintenant vers nous», constate le directeur général de l'association marocaine des industries de textiles et de l'habillement. «Ils se rendent compte qu'il est préférable de diversifier leurs fournisseurs et qu'une hyperdépendance à

la Chine

peut être problématique.» En témoignent les mésaventures de quelques PME qui ont dû mettre, cet été, la clé sous la porte faute de pouvoir récupérer leur marchandise en provenance de Chine bloquée dans les ports... »



13 janvier 2006

L’affaire du textile chinois

Texte issu du lien :
http://www.vox-populi.net/article.php3?id_article=133
il n’a pas suscité un grand intérêt pour notre sujet, excepté un paragraphe qui illustre la peur suscitée par les exportations massives de Chine.


l_affaire_du_textile_chinois1

voici un paragraphe de l'article en question :

L’AFFAIRE DU TEXTILE CHINOIS

vendredi 10 juin 2005, par Philippe Lheureux, Gaëlle Sartre-Doublet

En pleine crise avec

la Chine

, accusée d’inonder

la France

et l’Europe avec son textile au faible coût de fabrication, il semble difficile d’ignorer que cette tension du marché concerne également les Etats-Unis, le Maghreb, l’Europe de l’Est et le Mexique, pays à destination desquels les industriels du textile ont massivement délocalisé dans les années 90. Une nouvelle crise, mondiale celle-là, est peut-être en train de voir le jour.

 

Multinationales sans scrupules

En Europe, 375.000 emplois ont disparu dans la filière textile entre 1975 et

1995. A

lui seul, ce chiffre se dispense de tout commentaire. En effet, la grande distribution, qui représente aujourd’hui en France plus de 70 % du marché, ne les aura pas remplacés par des chefs de rayon ou des caissiers, d’ailleurs bientôt condamnés eux aussi à disparaître. Depuis le 1er janvier 2005, date où nos élus ont approuvé la levée des quotas qui bridaient les importations chinoises à faible coût, 1.350 emplois s’évanouissent chaque jour. , coupable de cet état de fait ? Il faut pouvoir l’affirmer sans honte.
Qui passe les commandes en France au détriment des travailleurs Français ? Qui leur a construit leurs usines textiles dernier cri ?
Quelque
465.000 entreprises étrangères ou sino-étrangères sont installées en Chine et bien que ce pays forme chaque année plus d’ingénieurs que

la France

ne saurait en produire, la moitié des exportations chinoises demeure sous la houlette d’investisseurs étrangers.
Les enseignes Carrefour ou Auchan, lorsqu’elles lancent via internet des appels d’offres mondiaux au "moins-disant" ignorent-elles qu’elles s’adressent à ceux qui exploitent le plus terriblement une main d’oeuvre réduite à une forme "moderne" d’esclavage ?
Règles merveilleuses de l’auto-régulation du marché qui permettraient à un consommateur-hypocrite de s’habiller à bas prix répondent en choeur enseignes et classe politique. Mais la réalité est toute autre : importateurs et distributeurs empochent des marges qui peuvent atteindre jusqu’à 45% de leur chiffre d’affaire ! Les marchandises ainsi fabriquées à moindre coût nous reviennent de fait quasiment au même prix de vente final que si elles avaient été produites en France. La différence va bien évidemment dans la poche des entreprises et de l’Etat - au détriment des travailleurs.
Les fameuses importations de textiles chinois sont tout simplement le fait de multinationales européennes qui n’hésitent pas à couler l’économie locale d’un pays pour faire toujours davantage de profits. Produire ailleurs à moindre coût et vendre aux pays "développés", telle est leur unique stratégie à court terme.

La Chine

13 janvier 2006

Les rapports commerciaux entre la Chine et l'Afrique ont franchi un cap en 2005

article tiré de :

http://www.africatime.com/afrique/nouv_pana.asp?no_nouvelle=233304&no-categorie=3

panafricain1

Les rapports commerciaux entre

la Chine

et l'Afrique ont franchi un cap en 2005
(Xinhuanet 07/01/2006) 

 

Le volume des échanges commerciaux entre

la Chine

et les pays africains devrait avoir atteint le niveau record des 37 milliards de dollars en 2005, après les 30 milliards de dollars de 2004.

Le commerce et la coopération économique Chine-Afrique sont entrés dans une nouvelle ère de croissance globale, rapide et stable depuis l'établissement, en 2000, du Forum Chine-Afrique, plate-forme de dialogue et de coopération, a précisé Yu Yingfu, officiel du ministère chinois du Commerce.

Le volume du commerce entre

la Chine

et l'Afrique a plus que triplé ces 5 dernières années, avec l'amélioration de la structure des échanges.

Sur cette période,

la Chine

a importé plus de biens et de services des pays africains qu'elle n'en a exporté vers eux en plusieurs années. Parallèlement, les biens africains arrivent en Chine a un rythme accéléré, plus rapide même que la croissance des exportations chinoises en Afrique dont les produits à forte valeur ajoutée (machines, électronique, haute-technologie, nouvelles technologies) ont représenté près de 50 % en 2005.

D'après les statistiques officielles, sur les 10 premiers mois de 2005, les exportations chinoises vers l'Afrique ont représenté 15,25 milliards de dollars, contre 16,92 milliards de dollars pour les importations provenant d'Afrique.

Selon Yu, en 2005, grâce à une plus grande stabilité politique et à la reprise économique sur le continent africain, cette zone s'est davantage engagée dans le renforcement des liens économiques avec

la Chine.

Les

bonnes relations entre les dirigeants politiques chinois et africains et l'établissement de relations diplomatiques entre

la Chine

et divers pays africains ont donné un sérieux élan au commerce bilatéral.

Par ailleurs, le gouvernement chinois encourage les entreprises chinoises à investir et à créer des joints venture en Afrique, a rappelé Yu.

D'après les statistiques officielles, sur les 10 premiers mois de 2005, les investissements chinois en Afrique dans divers secteurs (agriculture, transports, commerce, etc.) ont totalisé 175 millions de dollars.

En octobre 2005, ces investissements ont atteint la barre du milliard de dollars et

la Chine

a avec 28 pays africains des accords de protection des investissements.

Parallèlement,

la Chine

mène un grand nombre de projets de construction en Afrique.

En ce qui concerne l'aide aux pays africains, Yu a précisé que cela faisait partie de la coopération Chine-Afrique, avant d'ajouter qu'en 2006, les perspectives économiques et commerciales entre

la Chine

et l'Afrique seraient encore meilleures. Fin



13 janvier 2006

La Chine fournit un lot d'ordinateurs en Tunisie

Une cérémonie a eu lieu mercredi à Tunis à l'occasion de la fourniture d'un lot d'ordinateurs par le gouvernement chinois au gouvernement tunisien, en présence du ministre tunisien des Technologies de la Communication Montassar Ouaili.

Ce lot d'ordinateurs, au nombre de 1 100 dont 100 portables, a été fourni à titre gracieux par le gouvernement chinois pour témoigner de son soutien à la Tunisie qui abritera du 16 au 18 novembre 2005 la deuxième phase du Sommet mondial sur la Société de l'Information (SMSI).

M. Liu Yuhe, ambassadeur de la République populaire de Chine en Tunisie, et M. Hatem Atallah, directeur Asie du ministère tunisien des Affaires étrangères, ont apposé leur signature au bas de l'acte remise-réception.

Intervenant à cette occasion, le ministre Ouaili et l'ambassadeur chinois ont fait l'éloge de la coopération fructueuse entre la Tunisie et la Chine, formant en commun le souhait que le SMSI de Tunis soit couronné de pleins succès.

Source: xinhua 20/10/2005

http://french.peopledaily.com.cn/International/3785665.html

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13 janvier 2006

Démarche

  Etant étudiant en master 2 de Comex CMAI (commerce et management des affaires internationales, option Asie Orientale) à l’Université des sciences et technologie de Lille, Lille 1, nous avons décidé de travailler sur ce thème de la « relation économique de la Chine avec le Maghreb ». Ce thème nous a sensibilisé de part sa géographie. En effet, les enjeux de la politique chinoise ne sont plus à démontrer, et le territoire maghrébin étant à nos frontières, nous ne pouvons alors ignorer l’impact que pourrait y avoir des investissements massifs provenant de la Chine. Ce blog a donc pour but de développer une image objective de la politique économico diplomatique et commerciale de la Chine vers le marché maghrébin. Nous avons débuté ce travail de veille en octobre 2005 et nous nous sommes servis des outils suivants :

1 / Moteurs de recherche

- Google : http://www.google.fr 

- Google actualités : http://news.google.fr

- Kartoo : http://www.kartoo.com 

2 / Métamoteurs

Copernic Desktop Search

3 / Agents intelligents

Google alert : http://www.googlealert.com 

4 / Outils de veille

http://news.webplanete.net/ 

http://c.asselin.free.fr/index.htm 

5 / Revues

Questions Internationales, Le Maghreb, n° 10 novembre-décembre 2004, La documentation française.

Questions Internationales, La Chine, n° 6 mars-avril 2004, La documentation française.

6 / Mots Clés

Par ailleurs, afin d’optimiser nos recherches, nous avons commencer par des mots généraux pour être de plus en plus précis :

Economie Chine Maghreb ; Trade China Maghreb ; Chine Tunisie ; Chine Algérie ; Chine Maroc ; investissements Chine Maghreb ; investissements Chine Tunisie ; investissement chine Maroc : investissement Chine Algérie ; diplomatie Chine Maghreb (ou Maroc, Tunisie, Algérie), échanges commerciaux Chine Maghreb (ou Maroc, Algérie, Tunisie) ; délocalisations Chine Maghreb ; partenariat Chine Maghreb…

Or, depuis le début de notre travail de recherche, en octobre 2005, le problème s’est manifesté en terme de données en nombres très limités. Nous avons d’ailleurs placé les articles en langue anglaise pour deux raisons : d’une part, étant dans une filière internationale, nous ne pouvions faire abstraction de ces données ; d’autre part, l’anglais étant utilisé par la plupart des journaux et sites spécialisés, la profusion des articles nous a donc permis une vision plus large et plus internationale du phénomène. De plus, nous avons rencontré le problème d’une absence de volonté de communication sur ces points des diplomaties des pays concernés implantées en France. Donc, nous n’avons malheureusement pas eu la possibilité d’interviewer les consulats en ce qui concerne leurs rapports économiques et commerciaux avec les parties étudiées. Nous n’avons pu dans ce cas trouver une quelconque alternative. Ce blog permettra, nous l’espérons, d’attirer l’attention des spécialistes de cette question, spécialistes que nous souhaiterions voir participer à la construction de notre réflexion.

Enfin, le dernier problème se posa en terme technique. En effet, il nous a fallu un temps relativement long pour nous adapter au maniement de canalblog. Pour le maîtriser, la seule solution était logiquement le learning by doing.

13 janvier 2006

Liens

China welcomes anything that sells well from Morocco :

http://www.china-project.com/en-end/aug%6026a.html

Chinese, Tunisian Presidents Hold Talks in Tunis :

http://english.people.com.cn/200204/17/eng20020417_94210.shtml

China, Tunisia sign eight cooperation accords :

http://english.people.com.cn/200406/21/eng20040621_147066.html

Morocco willing to expand trade relations with China: minister :

http://english.people.com.cn/200410/27/eng20041027_161777.html

Rabat and Beijing Determined to Settle Down Textile Issue :

http://yuguangzhou2.mofcom.gov.cn/aarticle/activity/200505/20050500097926.html

12 janvier 2006

Synthèse

  Les relations économiques entre la chine et le Maghreb ont bénéficié de l’essor fulgurant de la Chine sur cette dernière décennie. Cependant, très vite apparaît un problème de fonds pour quiconque s’intéresse au jeu des échanges commerciaux.

En effet si la forte croissance chinoise, qui lui a permis de se hisser au 6ème rang mondial pour l’année 2004, avec une croissance estimée à près de 16,8% (estimation chinoise), a favorisé les échanges internationaux notamment avec son entrée dans l’Organisation Mondial du Commerce (OMC) le 11 décembre 2001, il n’en demeure pas moins que la Chine représente en même temps un adversaire pour les pays du Maghreb qui se trouvent spécialisés dans la même catégorie d’exportations, c’est le cas du textile par exemple.

Cependant, il n’a pas fallu attendre l’entrée de la Chine à l’OMC pour que les échanges entre ces deux parties du monde s’engagent, ces échanges ne sont pas seulement économiques, ils sont aussi le fruit de nombreuses visites diplomatiques accompagnés d’un soutien grâce aux investissements chinois.

Avec la suppression des quotas, on aurait pu croire que les pays du Maghreb auraient durci leurs politiques à l’égard du géant chinois, ou du moins que l’entrée chinoise au sein de l’ OMC, qui a permis à la Chine d’échanger davantage avec les pays membres, notamment le marché européen, aurait porté un coup fatal aux importations en provenance du Maghreb sur la zone euro.

De plus, la levée des quotas n’est pas la seule responsable de la hausse sans cesse croissante des exportations chinoises. Il s’agirait également, selon certains économistes, d’une politique de taux de change rendant les produits chinois encore plus attractif en matière de prix. En effet, d’après un grand nombre de spécialistes, le yuan est sous estimé ce qui confère aux produits chinois un avantage certain en matière de prix.

Apres quelques mois, et avec le recul, nous nous apercevons qu’en fait la position des pays du Maghreb n’a pas encore était fondamentalement remise en question.

Certes, l’afflux massif de produits « Made In China », dû à la levée des quotas (quotas qui rappelons le, s’ils sont permanents, vont à l’encontre du principe de spécialisation internationale et de libéralisation auquel se rattache l’ OMC), qui peinait déjà à ralentir la croissance chinoise, ou en tout cas limitait ses effets, a affecté la part des importations des différents pays et a redistribué les cartes de façon assez brutale.

En effet, une grande partie de la population vivant au Maghreb est dépendante de la production ou non des articles qui sont chinois, produit moins cher, et qui inondent le marché mondial.

Mais malgré les différentes protestations émises que ce soit en Europe, aux Etats-Unis ou ailleurs, malgré tout ça, il ressort que cette nouvelle répartition internationale était inéluctable, compte tenu du poids démographique chinois, et de la logique de mondialisation accélérée avec son lot d’institutions (OMC, FMI, BM….).

Pour en revenir au Maghreb, l’impact de la levée des quotas sur les biens chinois a certes pesé, mais est resté relativement limité.

En effet, les exportations du Maghreb vers l’Europe ont toutefois étaient maintenues à des niveaux jusqu’à présent tolérable pour ces économies en développement malgré il est vrai la fermeture de quelques fermetures d’usines qui semblent démentir cette vérité, ceci pour différentes raisons.

On pourrait citer la proximité géographique qui réduit considérablement les coûts de transport et la durée de livraison dans le sens Europe - Maghreb, ou encore la volonté de préserver des relations avec des pays qui ont bénéficiés d’investissements et de politiques de développement à long terme. Il existe une multitude de raisons qui ont permis au Maghreb de toujours faire partie des partenaires de l’Europe.

En ce qui concerne le Maghreb, il faut rappeler que la Chine n’est pas qu’un concurrent. Il existe en effet, des relations de longue date entre la Chine et le Maghreb.

Ces relations économiques, ou plus précisément commerciales entre la Chine et le Maghreb se caractérisent par des accords bilatéraux signés entre le géant chinois et les pays du maghreb. Il est inutile de rappeler que les pays du Maghreb préféreront des négociations multilatérales, qui diminuent au moins en partie la position de force dont jouit la Chine.Cependant, la Chine est également le pays qui investit en Afrique. En effet, comme le rapporte l’article tiré de la revue en ligne Africatime http://www.africatime.com/afrique/nouv_pana.asp?no_nouvelle=233304&no_categorie=3 «En octobre 2005, ces investissements (Chinois) ont atteint la barre du milliard de dollars et la Chine a avec 28 pays africains des accords de protection des investissements. »

« D'après les statistiques officielles, sur les 10 premiers mois de 2005, les investissements chinois en Afrique dans divers secteurs (agriculture, transports, commerce, etc.) ont totalisé 175 millions de dollars. »

Ce qui est grandement révélateur de la politique chinoise, et nuance le vison du grand prédateur chinois que le monde se fait. La Chine a justement en ce qui concerne le Maghreb une politique de long terme, dont témoigne les nombreuses rencontres diplomatiques organisées avant même son entrée à l’ OMC.

Dans ce sens, le gouvernement chinois a mis sur pieds une politique favorisant les investissements vers l’Afrique, et le Maghreb par extension.

Pour finir, voici une donnée qui illustre bien le poids de la Chine dans ses relatons avec les pays d'afrique..

Donnée :

Volume des échanges commerciaux entre la Chine et les pays africains :

37 milliards de dollars en 2005, après les 30 milliards de dollars de 2004.

11 janvier 2006

Economie : Textile chinois: Europe et Maghreb, même péril!

http://www.yenoo.com/fr/news+article.storyid+453.htm



yenno

« Economie : Textile chinois: Europe et Maghreb, même péril! Posté par lakil le 27/4/2005 18:05:23 (204 lectures) Articles du même auteur.

Une audition sur l’avenir du secteur textile et habillement dans l’Union européenne à Bruxelles, la semaine dernière, a permis au ministre tunisien de l’Industrie, Afif Chelbi, de se faire l’avocat de l’industrie textile des pays du sud de la Méditerranée. Au nom de trois pays Meda producteurs de textile (Maroc, Tunisie et Egypte), le ministre a plaidé auprès des parlementaires européens, des responsables de la Commission.

- L’Economiste: Quel est votre principal message aux responsables européens?
- Afif Chelbi: J’ai parlé à nos amis européens au nom de la production industrielle de la zone Meda. J’ai repris le discours de plusieurs économistes européens importants qui disent que pour que l’Europe ne devienne pas une friche industrielle dans dix ou vingt ans, la seule solution serait qu’il y ait des péréquations de coûts entre des usines implantées au sud de la Méditerranée
et des usines situées en Europe pour résister à la concurrence asiatique et américaine. Nous avons des centaines d’exemples d’usines européennes qui devaient fermer dans le nord et qui ont créé des filiales dans le sud.
Tout en gardant des usines en France, en Italie ou en Espagne, ces usines, grâce à la productivité de l’ensemble, sont devenues compétitives sur le marché international. Nous avons des centaines d’exemples non seulement dans le secteur des textiles mais aussi dans les faisceaux de câbles pour les automobiles. C’est vrai qu’avec les salaires européens, l’avenir de l’industrie européenne face à la concurrence chinoise et autre est vraiment menacé. C’est ce qu’a fait le Japon avec le sud de l’Asie. C’est ce qu’ont fait les Etats-Unis avec le Mexique. Et nous estimons que l’Europe fait moins avec son sud que les deux autres espaces mondiaux. Nous demandons donc à nos amis européens d’agir pour une plus grande intégration industrielle entre les deux rives de la Méditerranée.

- En somme, Union européenne et zone Meda, même combat contre les Chinois?
- C’est même combat pour la sauvegarde d’une production industrielle dans la zone Euromed. Je pense que les députés européens et les responsables européens que j’ai rencontrés et qui ont assisté à l’audition publique sont allés dans le même sens que mon intervention. J’ai discuté avec le représentant de la Commission
européenne et ce qu’il m’a dit est extrêmement positif et va tout à fait dans le sens des demandes que nous avons faites.

- Le plan de combat textile signé entre les trois pays Meda, ça consiste en quoi?
- Les trois pays, Maroc, Egypte et Tunisie, nous avons fait le 12 avril dernier des propositions à la Commission
européenne pour nous aider à relever le défi des exportations textiles chinoises. Nous lui avons demandé, d’une part, de prendre un minimum de mesures de sauvegarde tel que prévu par les accords de l’OMC, car nous nous situons toujours dans le cadre de l’OMC et nous ne demandons pas le retour aux quotas. D’autre part, nous souhaitons des mesures d’appui logistique et technique pour épauler le tissu industriel pour toute la zone méditerranéenne concernée. Nous ne demandons pas d’argent. L’aide que nous réclamons est une assistance sous forme d’expertise européenne. C’est des hommes/jour d’expertise européenne qu’il nous faut le plus dans le sud. On ne demande pas des sommes sonnantes et trébuchantes mais de l’assistance technique d’experts en la matière. On demande aussi la sauvegarde de la compétitivité des entreprises textiles aussi bien du sud que du nord. Car beaucoup d’usines européennes sont installées notamment en Tunisie et au Maroc.

- Quelle est l’attitude de l’industrie textile européenne face à vos demandes?
- Nous sommes totalement en phase avec les industriels européens et en particulier leur représentant qu’est Euratext. Nous avons le même langage avec toutes les fédérations professionnelles européennes. On se voit d’ailleurs très souvent avec les leaders de ces fédérations.

- Que répondez-vous aux arguments des textiliens chinois?
- Au niveau des chiffres, je pense que ceux-ci parlent d’eux-mêmes. En une vingtaine d’années, la Chine a triplé ses exportations sur le marché européen. La Chine
a un droit légitime de développer et de défendre ses intérêts industriels. Mais du moment qu’elle a adhéré à l’OMC, il est de son devoir de respecter les règles de l’OMC qui prévoient clairement que toute perturbation rapide du marché ne peut pas être acceptée. Dans tout marché de libre-échange, il y a des règles car un marché sans règles ne peut pas fonctionner.
D’autre part, il y a un certain nombre de secteurs industriels, comme le textile, qui ne peuvent être que de proximité. C’est-à-dire que si la Chine
peut approvisionner l’Europe pour un certain nombre de produits textiles, dans beaucoup d’autres produits, j’estime que les producteurs européens et maghrébins peuvent être compétitifs.
Il n’y a pas seulement la «compétitivité-prix», il y a aussi la «compétitivité-hors prix», comme le délai rapide de livraison au consommateur européen, la qualité des produits, etc. Donc, un certain nombre d’éléments font que nous pouvons être compétitifs vis-à-vis des producteurs chinois. Sur le jeans à 20 euros, on ne peut pas être plus compétitifs que les Chinois. Mais sur les jeans à 120 euros, sur les chemises à 200 euros prix public, dans lequel le prix de revient industriel n’est que de 15 à 20%, là on peut être compétitifs. Notre message est le suivant: il faut qu’il y ait une division internationale du travail permettant à la Chine de se développer mais qui devrait permettre à nos économies du sud de se développer également.

- Quel est le minimum de mesures que vous espérez de la part de la Commission ?
- Ce sont essentiellement des mesures de sauvegarde pour les produits sensibles. Nous espérons aussi qu’elle puisse renforcer les programmes d’assistance technique en direction des pays du sud. L’UE peut nous aider davantage sur le plan technique et sur la formation. Car pour fabriquer des produits haut de gamme, il faut beaucoup d’expertise, il faudrait aussi que nous puissions participer aux programmes européens de R&D dans le secteur du textile/habillement, chose que nous n’avons pas le droit de faire actuellement. On demande aussi à l’UE de gérer le marché du textile de manière à ce qu’il n’y ait pas de perturbation, qu’il n’y ait pas d’explosions des importations de produits chinois sur le marché européen comme on le voit aujourd’hui.

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Europe du textile: 2,5 millions de salariés



Lors de l’audition publique de la semaine dernière sur «L’avenir du textile et de l’habillement après 2005» à laquelle elle a participé, Tokia Saïfi, rapporteur au Parlement européen, a rappelé le poids économique et social de ce secteur en Europe: plus de 2,5 millions de salariés dans 170.000 entreprises - dont 95% de PME -, et un volume d’affaires de 214 milliards d’euros. L’UE est, après la Chine
, le deuxième plus grand exportateur de textile et d’habillement. Citant les conclusions du groupe de haut niveau mis en place pour étudier l’avenir du secteur textile dans l’Europe élargie, elle estime qu’au niveau commercial, la stratégie la plus appropriée est de se concentrer sur les avantages concurrentiels de l’industrie européenne.
Ceci suppose la mise en place effective d’une zone de libre-échange paneuropéenne et le respect par le marché d»une concurrence loyale et équitable. Tokia Saïfi a demandé à l’UE, en collaboration avec les Etats membres, de s’assurer que le marché du textile et de l’habillement soit un marché «équilibré, sain et loyal», et que les échanges avec le reste du monde soient fondés sur les principes «d’équité et de réciprocité».
Deuxième exportateur mondial, l’Europe applique les droits de douane les plus faibles du monde, avec une taxation moyenne à l’import de 7,5%! «Les produits européens, pour rester compétitifs, doivent bénéficier d’un libre accès au marché des pays tiers: c’est là un intérêt offensif majeur pour l’industrie textile européenne», a déclaré Tokia Saïfi. Celle-ci a aussi dit que la levée des quotas ne doit pas avoir comme conséquence la déstabilisation d’un marché qui doit avant tout rester concurrentiel. Pour cela, elle a exigé que l’Europe maintienne une position ferme contre les pays qui ferment leurs frontières à son industrie, ou qui après les avoir ouvertes, imposent des mesures dont les conséquences en sont similaires. La rapporteur a demandé à la Commission
européenne de continuer à encourager les pays de l’OMC -à l’exception des pays en développement les plus vulnérables- à baisser leurs droits de douane vers un niveau commun le plus bas possible.



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En cinq ans, la Chine
prendra la moitié du marché européen !
A l’initiative de la Tunisie, conjointement avec l’Egypte et le Maroc, les fournisseurs et clients de textile/habillement les plus significatifs de l’Union, un mémorandum a été remis le 12 avril à la présidence du Conseil des ministres de l’UE (Luxembourg) et à la Commission européenne. Les trois pays y affirment leur inquiétude face à la montée en puissance commerciale de la Chine. Comme remède, ils suggèrent d’agir pour un espace euromed de production intégré, seul à même de permettre au sud, mais également au nord de la Méditerranée,
de faire face aux ensembles régionaux américains et asiatiques et d’assurer la sauvegarde d’une production industrielle significative.
Les trois pays notent que la part des exportations de textiles de l’Union européenne dans les exportations mondiales est passée de 49,4% en 1980 à 34,2% en 2002, au profit notamment de la Chine, dont la part a triplé au cours de la même période, en passant de 4,6% à 13,5%. A l’horizon de 2010, la Chine pourrait, selon la troïka méditerranéenne, couvrir 40 à 50% des importations d’habillement de l’UE, contre 25% en 2001. Cette situation risquerait de s’aggraver encore à la lumière de la progression des exportations asiatiques au cours du premier semestre 2005 sur le marché européen. Le mémorandum souligne que le secteur textile-habillement est l’une des activités typiquement euroméditerranéennes du fait du croisement d’intérêts et du potentiel d’opportunités, de complémentarité et d’intégration que recèle ce secteur aux niveaux des investissements, de la production, des échanges et de l’emploi. Les trois pays affirment que l’importance économique et sociopolitique de ce secteur et la progression des exportations asiatiques sur le marché européen, suite au démantèlement des accords multifibres, et les pertes d’emplois irrémédiables militent en faveur de l’accélération de la mise en œuvre des propositions de la Commission
européenne et des ministres euroméditerranéens de l’Industrie à travers notamment «une dérogation unilatérale d’urgence de l’UE ciblée et temporaire des règles d’origine en faveur des pays euroméditerranéens concernés», en attendant l’application du cumul paneuroméditerranéen, le passage de la sous-traitance à la cotraitance, la formation et la participation aux programmes européens de recherche et développement.
Ils proposent également l’intégration progressive du secteur entre les deux rives de la Méditerranée: encouragement du partenariat, création de filières, de réseaux et de mécanismes communs dans le cadre d’une stratégie combinant recherche, formation, production et services dans un esprit de solidarité, d’appropriation et de codéveloppement. Ils réclament de la Commission européenne qu’elle fasse respecter les règles de la concurrence, au besoin par «des mesures de sauvegarde appropriées» si le commerce avec la Chine
s’avérait dommageable.

source:© 2001 L'économiste

6 janvier 2006

Problématique

La Chine connaît un essor économique considérable. Avec, en 2005, une croissance économique à 2 chiffres, des entreprises qui poussent régulièrement, une dynamique entrepreneuriale digne de la période des Trente Glorieuses en Occident, l'Empire du Milieu s'intègre dans les grandes négociations commerciales, voire même diplomatiques. Il devient en outre un acteur incontournable pour les économies en développement car il agit en faveur ou défaveur de ces dîtes économies en fonction de la spécialisation vers lesquelles ces pays ont décidé de s'orienter. En effet, étant devenue "l'atelier du monde", la Chine accélère, à son profit, les délocalisations d'entreprises ou de leurs usines d'assemblage au vu de la marge bénéficiaire dont elles pourraient être acquéreuses. De plus, influençant les marchés énergétiques du fait d’un enrichissement de sa population et d’un impératif de rattrapage de son retard industriel face aux pays de l’OCDE (l’Organisation pour la coopération et le développement économique) composé des États dits développés, la Chine se voit contrainte de se rapprocher d’avantage des producteurs de pétrole et de gaz. On comprend ainsi mieux les rapprochements sino-africains qui continuent à se produire. Nous verrons d’ailleurs par la suite, dans nos articles, l’historique du rapprochement sino-algérien. Par ailleurs, les faibles coûts de revient, grâce à une main d’œuvre parmi les plus compétitive, alliés à une ambition des entreprises d’accentuer leurs revenus, la Chine est vite devenue l’espace d’assemblage des matériaux de pointes comme des objets d’usage courant, ainsi que le lieu de confection textile par excellence. Cette nouvelle done fait d’elle un concurrent implacable, notamment pour les États où le textile emploie une grande part de la population active nationale. Nous pouvons citer, en guise d’illustration, la Tunisie qui a vu un certain nombre de ses usines textiles disparaître pour se redéployer en Chine quand ce n’est pas une fin d’activité due à une perte de compétitivité.

 Ensuite, la proximité histoire entre l’Europe et le Maghreb, que nous localiserons ici comme étant d’est à l’ouest la Tunisie, l’Algérie et le Maroc, nous amène à nous pencher sur les conséquences des politiques commerciales concurrentielles chinoises sur les territoires de la rive sud méditerranéenne. En effet, l’affaire du textile chinois est révélatrice de ce phénomène ; lorsque l’Union Européenne (UE) choisi de ne pas trop écouter les revendications maghrébines sur les risques de leur perte de compétitivité en matière d’exportation textile en Europe, c’est un partenariat que l’UE laisse échapper au profit des appétits Étasuniens qui cherchent à installer une zone de Great Middle East. La Chine n’est pas complètement insensible à cette zone, et aux opportunités qu’elle peut lui offrir, c’est pourquoi son implantation de manière de plus en plus massive au Maroc peut être interprétée comme une menace pour les européens car c’est un partenaire historique qui leur échapperait, mais comme une opportunité de développement pour les marocains grâce à un ex-allié de Bandung (référence à la conférence dans la ville du même nom, en 1955, réunissant les États anciennement colonisés).

  Enfin, il serait intéressant d’étudier les échos médiatiques, les commentaires des spécialistes sur ce phénomène de rapprochement sino-maghrébins, tant en terme économique, commercial que politique et diplomatique.

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Relations économiques entre la Chine et le Maghreb
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